Une brève histoire personnelle

Une brève histoire personnelle

Je suis née en 1975 au centre de la France, une région belle et chère à ma famille ; l’ayant quittée à 3 ans seulement, je ne l’ai finalement moi-même pas très bien connue. Ma maman était déjà professeure ; Papa terminait ses études pour devenir comptable au sein de l’éducation nationale. J’ai donc grandi dans un environnement très normatif. Pas de place pour Dieu ou la foi ; au contraire, pendant les repas familiaux, maman partageait généreusement avec nous sa passion pour la biologie en nous expliquant le fonctionnement de l’articula- tion de la cuisse de poulet, que nous avions le droit de dévorer ensuite. Elle nous transmettait sa fascination pour le miracle du vivant, mais la question du pourquoi (Comment cela est-il possible ? Comment tout ceci en est-il arrivé là ?) n’apportait qu’une seule et unique réponse : ce n’est qu’une succession de chances : l’évolution, et surtout le hasard. Dans ces leçons se trouvent sans doute la source de mes angoisses autant que celle de ma quête de sens : com- ment le simple hasard pourrait-il avoir autant de puissance, autant de droit de vie et de mort sur tout — et, dans le même mouvement, ni sens, ni but ? Cette contradiction me semblait très perturbante, voire même paniquante. Mon père était croyant, sans doute plus par habitude que par profonde conviction ; il ne partagea jamais avec nous ses états d’âme à ce sujet. C’est donc dans un climatd’indifférence totale concernant un quelconque plan général de la grande réali- té, ou une quelconque spiritualité que je grandis sagement, aimée et protégée.

À l’adolescence, évidemment, se révéla mon caractère plus profond. Mes aspirations artistiques et ma quête de sens firent quelques étincelles. Malgré a-priori et réticences, tout le monde y mettant un peu du sien, je parvins fi- nalement à suivre des études artistiques, dans les limites du moment. J’avais encore, à l’époque, besoin de me raccrocher à notre bon vieux matérialisme ;

il me fallait du concret (il n’y a d’ailleurs pas de mal à ça) et je continuai donc des études d’architecture intérieure dans une bonne école d’arts appliqués pa- risienne qui fit suite au bac spécialisé dessin qui remplissait mon emploi du temps complet, mes temps libres et quelques heures normalement dédiées au sommeil.

L’année de terminale me fit découvrir une terre inconnue : la philoso- phie. Ce fut le point de départ d’une boulimie de lecture ininterrompue, m’in- téressant goulument à des philosophes qui tentaient tous, à leur manière, de répondre à cette question : qu’est-ce que la réalité ? et surtout, pourquoi, pour- quoi du pourquoi, pourquoi du pourquoi du pourquoi… bref, la grande chaîne des pourquoi ? (qui, comme soumise à la gravité, a tendance à vite s’effondrer vers le big-bang). À partir de là, cette quête du Grand Pourquoi ne me quitta plus — qu’il existât quelque chose au-delà de notre monde matériel, qu’il exis- tât quelque chose au-delà de l’humain était un sentiment qui m’accompagna depuis lors en permanence. Au cours de mes études d’architecture, bercée par tous les ouvrages de philosophie de courants divers ayant la capacité poten- tielle de répondre à mes questions, je me suis notamment beaucoup intéressée au bouddhisme. Cette spiritualité (ou philosophie) me semblait être la moins dogmatique des courants de pensées religieuses ; cela m’amena au yoga ; je choisis ainsi, comme projet de fin d’études, la conception d’un centre de yoga, de méditation et d’arts martiaux. J’avais réalisé une bonne partie de mon mé- moire de fin d’études sur le thème de la spiritualité, l’autre partie concernant évidemment la base — les choix architecturaux, artistiques et techniques. Évi- demment, avant de finaliser le mémoire, il me fut demandé d’en supprimer toute la partie philosophique pour ne garder que ce qui « intéresserait » le jury.

Malgré l’absence de répondant autour de moi, je restai sur ma convic- tion qu’il était possible d’épanouir le vivant grâce à l’espace, grâce à la concep- tion particulière d’un lieu — encore un fois, j’étais la poétesse de service. Je finis par croire que c’était totalement impossible et que je rêvais éveillée. Je n’avais encore jamais entendu parler d’architecture sacrée, bien sûr — ça ne faisait pas partie du contenu des cours.

1998 — la ruche
Je poursuivis donc ma route, m’intégrant dans le magma agité de la ca- pitale, avide d’aventures et de réalisations. Je m’installai vite dans mon propre cabinet d’architecture intérieure ; avec mon futur mari Médéric, nous fondâmes une agence web qui compta rapidement 15 salariés alors que nous n’avions pas 25 ans. Occupant alors le poste de directrice artistique, je m’amusai quelques années dans ces domaines créatifs : architecture intérieure, communication, sites internet, publicité et dessins animés.

Malgré tout, ma quête de sens n’était pas satisfaite et se réveilla dou- cement, après avoir eu le sentiment d’avoir fait le tour de ces différents ter- ritoires. C’est à 27 ans, enceinte de ma deuxième fille Isis, ne trouvant plus de place dans cette immense ville pour accoucher, que nous décidâmes, d’un coup de tête, de quitter ce Paris grouillant et hystérique qui nous était deve- nu lourd et inhospitalier. De plus, c’était l’époque de l’éclatement de la bulle Internet qui propulsait notre secteur d’activité et nous étions en pleine crise financière, ce qui alimenta grandement notre crise de misanthropie.

2004 — 7 ans au Tibet à Sournia : l’ermitage
Nous partîmes ainsi au débotté, assez précipitamment et le plus loin possible (tout en restant en France) pour s’offrir une retraite au soleil avec pour seuls bagages notre famille solide, nos merveilleux enfants et nos clients préférés et fidèles. Le sud nous accueillit tant et si bien qu’il nous offrit, un an plus tard, un joli petit terrain sur lequel nous passâmes un cycle de sept ans au milieu des bois dans la petite montagne. Nous y construisîmes, nous-même, scie et marteau en main, notre maison en bois (adaptée d’un plan imaginaire idéal conçu l’année précédente, matériau choisi initialement plutôt par facilité et confort de construction que par idéologie), dans laquelle nous emména- geâmes en 2005.

Cette expérience totalement nouvelle initia une transformation pro- fonde en nous. Baignés dans cet environnement, en pleine nature, nous nous (re)connectâmes à une part profonde de nous-mêmes et le vécûmes presque comme un rite initiatique. Entourée par la beauté omniprésente, je me mis tranquillement à la peinture tout en élevant mes enfants. J’avais moi-même conçu les plans de cette maison ; sans encore de notion d’architecture sa- crée à l’époque, je la dessinai en deux parties : une, dans le bas du terrain en espaliers, très protégée par les arbres, regardant la forêt, comme un lieu d’introspection et d’intimité ; une autre, sur la partie haute du terrain, tota- lement ouverte (vitrée) à 360° sur la vallée, la montagne au loin et le ciel. Cette conception correspondait pour moi déjà à une certaine approche de la vie : une partie intérieure que l’on se doit de rencontrer et de comprendre ; une partie ouverte vers le monde et les autres. Toute l’aventure fut pleine de découvertes, surprises et anecdotes, comme celle-ci : ayant tout fait nous mêmes, y compris les fondations, en implantant la maison sur ce terrain non terrassé et très accidenté, nous fîmes une légère erreur d’orientation. notre façade plein sud et donc toute la bâtisse, ne fut pas exactement implantée face au sud et présente depuis lors un léger décalage sans conséquence. Nous découvrîmes quelques année plus tard que celui-ci, d’environ 13° par rapport à l’axe, correspond précisément à celui constaté de l’allée du Dromos qui constitue l’accès de la grande pyramide et qui fut nommé « l’onde d’Isis » — je vous laisse apprécier les synchronicités ! Cependant, tout ceci était encore purement intuitif, nous n’en étions pas encore aux compréhensions plus larges que nous fîmes par la suite. La quête était toujours présente en moi ; le Grand Pourquoi nous atten- dait encore.

Ainsi, ce massif dépeuplé mais majestueux du Fenouillèdes (où peu de Catalans s’aventurent même) fut un environnement idéal pour développer le courage et la persévérance dans notre introspection ainsi qu’un grand calme et une grande patience pour ce que nous nous apprêtions à accueillir. Il semble que nous étions enfin prêts : en 2010, sous prétexte de ramener les enfants plus près de la civilisation et d’activités culturelles épanouissantes, nous déci- dâmes de redescendre dans la plaine et de regagner la grande ville, le centre du monde : Perpignan.

2011 — et pèlerinage : les années de découvertes
Nous ne fûmes pas déçus du voyage : notre désir de reconnexion et de communication avec le monde se manifesta de différentes façons. Il faut dire que ce cycle de sept ans dans la montagne ne nous avait pas laissé sans res- sources pour attaquer ce nouveau cycle de notre vie. Les choses commencèrent à se précipiter fin 2009. Alors enceinte de mon fils, mon troisième enfant, c’est dans cet état que je pratiquai une sorte de méditation trouvée en lisant le livre d’Eckhart Tollé, le pouvoir du moment présent. En effet, bien qu’ayant lu des quantités de livres de philosophie et de spiritualité pendant 15 ans, toutes ces pensées étaient restées théoriques — mentales — mais soudain, en un jour, en une expérience, je venais d’intégrer, dans mon corps, une nouvelle préhension de la réalité. J’avais senti à ce moment-là, pour la toute première fois de ma vie, mon corps énergétique ! ce fut une révélation au-delà de toutes mes attentes car une révélation non mentale : c’était du vécu. Alors, en un instant, toutes les connaissances théoriques et mentales que j’avais approchées pendant toutes ces années s’intégrèrent dans ma chair et pour toujours. À partir de ce jour, je n’ai plus ouvert un seul livre de théorie ; j’ai passé mon temps à expérimenter.

En réalité, il m’a effectivement fallu quelques mois avant de reprendre un livre. Je pense que l’intégration de tout ce bagage mental avait nécessité un petit peu de temps. Je commençais à davantage réfléchir et interroger mes expé- riences vécues au quotidien : la manière dont j’éduquais mes enfants et dont je communiquais avec les autres. Je finis, je pense, par interroger ma propre expérience comme, auparavant, j’interrogeais les livres. Et c’est ainsi, en ques- tionnant en permanence chaque situation et chaque moment que je vivais, que j’appris à me connaître et à comprendre davantage la teneur de la vie humaine.

J’ai appris et intégré au quotidien, dans ma famille et auprès de mes enfants, des notions comme l’amour inconditionnel, la maîtrise des émotions, l’éducation par l’exemple dans la pratique : « fais ce que je dis, pas ce que je fais » ne fonctionne pas ; c’est plutôt le vécu qui va se transmettre, pas sa théorisation.

J’ai également cultivé la transparence totale, le partage de nos ressentis, nos humeurs et nos pensées : la seule manière en réalité de se connaître et donc de s’offrir la possibilité d’évoluer. Cette transparence développée dans la communication familiale fournit d’ailleurs parfois l’occasion d’un effet miroir fort instructif — et, lorsque les choses se font avec beaucoup d’amour, cela nous permet d’avancer. C’est finalement à cette école de la vie de parent que j’ai tant appris de la psychologie humaine.

Un appartement assez inaccessible, perché sur les toits du vieux Perpi- gnan, fut l’endroit où nous avons tout d’abord concrétisé notre reconnexion au monde. Et le monde avait un plan pour nous.

Nous allions désormais devoir avancer en direction de la science, de la conscience et des nouvelles médecines. Nous ne le savions pas encore, mais plusieurs indices nous placèrent bel et bien sur cette voie. Le premier trimestre de notre reconnexion fut riche en événements. Cela débuta en rela- tion avec notre fille Isis qui était intolérante au gluten à cette époque et qui nous conduisit, sur les conseils d’un ami, faire un séance avec une machine étrange, orchestrée par un praticien non moins étrange, et qui guérit notre fillede son intolérance en une seule et unique séance. Nous avions constaté son intolérance au gluten depuis environ deux ans et nous faisions très attention à la maison, mais la possibilité de son entrée en restauration scolaire adaptée nous obligeait à trouver une solution pérenne et un diagnostic officiel. Les différents contacts avec pédiatre et hôpitaux n’apportèrent pas tout à fait ce que nous avions envisagé pour elle. L’allergologue de l’hôpital, après lui avoir fait des petits tests non concluants sur l’avant-bras, nous proposa une coloscopie tout en nous avouant que, de toute façon, il ne saurait pas la guérir — mais nous pourrions ainsi obtenir un papier lui permettant une alimentation sans gluten à la cantine. Sur ces bonnes paroles, nous décidâmes bien sûr de tenter autre chose qu’une coloscopie pour une fille de 8 ans, et c’est ainsi que nous fîmes face, dès les premiers jours de septembre 2011, à un principe thérapeutique absolument nouveau pour nous. Il s’agissait en fait de biorésonance, de fréquences et de vision holistique de la santé.

Le même mois, et sans rapport élémentaire autre que ces mises en relation de la part d’un ami bien plus avancé que nous sur ce chemin (Patrick Barret, qui avait fondé un site nommé nous-les-dieux.org, et mort quelques années plus tard, que nous avions rencontré au hasard de discussions sur la méditation et mes expériences hors du corps, sujet d’intérêt de mon mari de- puis sa jeunesse), nous avions décidé par curiosité de faire un stage avec un clairvoyant français, Christophe Allain qui passait dans la région. Lors de ce week-end dans la nature, en compagnie d’une vingtaine de stagiaires curieux (dans tous les sens du terme) et plutôt inhabituels pour nous, nous contac- tâmes, pour la première fois, nos capacités de clairvoyance. Sans bien com- prendre ce que je voyais à l’époque, mes visions semblaient très naturelles pour lui et les autres membres du stage. Une autre bulle de champagne de cette arrivée festive, pour couronner ce mois d’accueil, fut une invitation très inspirante : il s’agissait d’un week-end de conférences à Perpignan organisée par un anglais, le praticien en biorésonance ayant fait l’intermédiaire. Cette lettre nous fit éclater de rire : pour comprendre pourquoi, il vous faut quelques informations : mon mari est né un 16 octobre, moi-même un 7 septembre et mon troisième enfant s’appelle Apollinaire ; la lettre était datée du 7 sep- tembre, nous invitait le 16 octobre au château La Tour Apollinaire à Perpignan pour une conférence sur la médecine de demain. Comment refuser une invita- tion pareille ? Ce fut ainsi, attendus et accueillis sur ces nouveaux territoires, que nous abordâmes un nouveau chapitre d’exploration de la science et de la conscience, de l’information et de l’énergie.

Parallèlement, nous avions découvert quelques temps auparavant, sur les indications d’un médecin intéressant, les battements binauraux ; cette technique nous fit énormément progresser en terme de méditation, ainsi que quelques lectures prodigieuses comme My Big Toe de Tom Campbell, Integral Life Practice ou encore Transsurfing.

Le stage au milieu des arbres fut l’occasion pour moi de découvrir un aspect de ma perception jusque-là inexplorée. Au contact de ce clairvoyant et accompagné par sa présence rayonnante, je me mis à percevoir des choses invisibles, des structures énergétiques géométriques, des champs de force, des liens entre les gens, notre énergie s’enroulant le long des arbres et même quelques esprits de la nature. Tout ceci était compatible avec mon mental à ce moment, mais pas au point d’avoir une confiance totale envers ces visions. Et puis — comment les interpréter, et qu’en faire ? Dans un premier temps, je ne leur ai donnai pas la valeur qu’elles avaient peut-être. Je continuai simple- ment à expérimenter ce genre de vision sporadiquement durant les années suivantes, comme lorsque mon mari souhaita collecter des expériences scientifiques en aveugle. Il compara les visions que nous avions, moi et ma fille Carla (après qu’elle eut développé des capacités qui semblaient similaires), lors d’événements particuliers occasionnant un fort niveau énergétique apparent de l’espace dans lequel nous nous tenions — comme, par exemple, pendant une dissolution de mandala effectuées par des moines tibétains. Si chacune lui racontait une vision cohérente avec celle de l’autre, l’expérience était jugée concluante. Elles le furent, dans l’immense majorité des cas. Ce fut le début d’un grand changement de perspective.

2012 — la seconde voie

Après cette entrée en matière version feu d’artifice à Disneyland, nous décidâmes d’agir. Commença alors pour nous un cycle de réalisation et de com- préhension de ces domaines nouveaux pour nous de l’information et de l’éner- gie. Je décidai de mon côté de peindre sur toile les structures énergétiques que je voyais, tandis que mon mari entreprit d’abord l’organisation d’une association de praticiens afin de collecter des résultats, puis accepta l’opportunité qui se présenta via ce réseau de distribuer en France le matériel de biorésonance qui avait été si efficace pour notre fille. Dans l’enthousiasme général, nous créâmes un centre de thérapeutes — sans l’être nous-même, ni l’un, ni l’autre, ni l’intention de le devenir. Nous étions heureux d’accompagner ces pionniers dans le domaine du soin des nouvelles médecines — mais qui dit pionnier, dit tout à inventer, y compris soi-même. Ce fut difficile de créer une cohésion (l’ego envahissant et accaparant de certains étant proportionnel à ses déclarations d’avoir « travaillé sur son égo », fait maintes fois constaté depuis). Cette aven- ture du groupe de praticiens n’aura finalement duré qu’un temps, mais je gardetoujours beaucoup d’estime envers ces gens courageux et créatifs, cheminant hors des sentiers battus, ayant bravé leurs propres problèmes et soulevé leur propres valises et ayant souhaité partager leurs solutions avec d’autres, et sur qui L’Humanité peut compter pour défricher l’indéchiffrable.

Alors, recentrés sur l’activité de diffusion de nouvelles techniques de soin, et mon mari ayant entretemps commencé un documentaire sur le sujet, nous rencontrâmes et côtoyâmes des praticiens ouverts, des médecins et des scientifiques de France et du monde entier. Nous tissâmes progressivement notre toile dans cet univers plein de promesses et de découvertes fantas- tiques. Cet enthousiasme du voyageur que nous partagions généreusementavec notre entourage décida notre fille aînée, Carla, à choisir du haut de ses 12 ans ce climat favorable pour se reconnecter elle aussi totalement. Nous étions, à Sournia, la veille d’un stage de clair-ressenti que nous avions organisé à la maison pour notre ami Yann Lipnick qui l’enseignait. Le clair-ressenti tel qu’il le pratique permet de nombreuses choses, comme de tester ce qui est bon (l’énergie, gonflant ou diminuant notre énergie propre) ou juste (l’information, droite, ou sinon décalant ou désalignant nos plans propres) pour nous, mais aussi de communiquer avec des « présences invisibles », concept assez nou- veau pour nous . Yann était avec nous et, au cours de la discussion de la soirée, nous ressentîmes très fortement une présence dans la pièce. Nous lisions à cette période occasionnellement une revue qui parlait beaucoup de Maîtreya (figure de l’enseignant de la période à venir pour le bouddhisme) et, même si nous n’étions pas des grands fans de ce genre de littérature, nous étions tou- jours touchés par la pertinence de ses textes. Apercevant cette revue, Yann nous avait transmis son ressenti ; il était confus et la trouvait mal alignée. Nous étions prêt à l’entendre et justement nous en discutions lorsqu’il sem- bla que Maîtreya s’invita lui-même, et ce assez peu discrètement, dans notre conversation. Après avoir compris que cette puissante tornade spirituelle qui s’était mise à souffler au milieu de la pièce, et répondant par l’affirmative au nom de Maîtreya, n’était absolument pour rien dans cette revue ni liée à quoi que ce soit concernant ses articles, nous profitâmes tout de même de sa pré- sence pour lui demander si par hasard il avait envie de partager quelque chose de particulier avec nous et si nous pouvions bénéficier de sa sagesse. Il ac- cepta généreusement, nous donna rendez-vous quelques heures plus tard, et nous mîmes en place une sorte de petite cérémonie très simple, plutôt pour « marquer le coup » que pour effectuer un quelconque rituel. Et c’est ainsi que nous découvrîmes les talents de Carla. Yann possédait une technique particu- lière (qu’il a, depuis lors, grandement amélioré) pour communiquer avec des esprits invisibles : il le faisait à l’aide du clair ressenti et conversait en posant des questions fermées de telle sorte que la réponse puisse être soit oui soit non. Il comprenait cette réponse en fonction du déplacement de la ‘masse » de l’entité, qu’il ressentait dans ses mains. Ce protocole, qui avait le mérite d’exister et d’être très sûr une fois qu’on en avait compris le principe, était tout de même assez laborieux. Une intuition nous fit demander son avis à Carla, qui avait montré des signes de claire-vision depuis quelques temps. Peut-être au- rait-elle accès à cette conversation de manière plus fluide ? Elle proposa ainsi les réponses qu’elle pensait percevoir, des réponses beaucoup plus riches et complexes, contenant beaucoup plus d’informations qu’un simple oui ou non. Bien entendu, Yann confirma la véracité de toutes les informations avec son propre protocole binaire, mais nous pûmes gagner de cette manière beaucoup de temps dans cet échange. Nous reçûmes ainsi une méditation guidée « traduite » par Carla et fûmes coiffés d’un chapeau d’écolier, en réalité une structure énergétique assez complexe (telle que je la percevais) qui nous a, je pense, énormément facilité la re-connexion à une conscience nôtre mais plus élargie. Carla pouvait alors voir, entendre, comprendre et converser avec d’autres peuples non incarnés d’ici et d’ailleurs, et bien d’autres choses encore que je lui laisse le soin de partager un jour avec vous si elle en ressent le besoin. Je parle au passé car elle laissa par la suite de côté cette connexion, le temps de grandir et de se placer dans ce monde matériel, ici et maintenant. ce n’est que récemment qu’elle a repris spontanément contact avec cette conscience élargie.

C’est dans ce contexte riche et varié que nous avons également croisé la route de Dan et Valérie, deux êtres pleins d’amour et de générosité. Dan Winter est un scientifique et chercheur in(c)lassable qui mit en place les équa- tions de cohérence cardiaque, entre autres. Mon mari étant un esprit brillant d’intelligence, les deux hommes ont beaucoup conversé à des niveaux que peu d’entre nous ont le privilège d’atteindre. Leur rencontre contribua à l’étincelle qui conduisit Dan à créer le Theraphi en 2015 et leur complicité nous permit d’accueillir dans notre centre de praticiens le premier prototype afin de mener des séances de test. Dan connaissant mes capacités pour voir les structures énergétiques (et ayant essayé de m’en expliquer la physique), je fus réquisi- tionnée comme observatrice ; j’étais avide de constater ses effets mais je ne m’attendais absolument pas à ce qui allait suivre.

2015 — accélération
Immergée dans les ondes scalaires puissantes du Theraphi plusieurs fois par semaine, je développai une perception extrasensorielle de plus en plus fine. Dan y fut très sensible et progressivement, il ne se passa plus une seule session sans qu’il ne sollicite ma perception. Il accordait une immense confiance à toutes mes observations, étant lui-même capable de les valider, parfois. Un chemin se présentait ainsi devant mes yeux et je décidai de poursuivre de manière autonome ce travail de recherche et d’exploration de ces nouveaux territoires. Tout en continuant à peindre, j’ouvris finalement un cabinet de re- cherche en 2017. J’eus la chance d’être confronté à des problématiques très diverses et pus ainsi explorer une très large palette d’incohérences, découvrir et inventer différents protocoles et modes de résolution.

Je n’ai jamais trouvé de recettes que j’aurais pu reproduire d’une per- sonne à l’autre. Dans ce domaine il n’existe que du sur-mesure, nous sommes tous si différents et les chemins menant à une problématique particulière (un « symptôme ») peuvent être tellement variés… L’évidence s’imposa à moi : lorsque l’intention de guérison est là, le champ d’information de l’être va développer ses propres stratégies de résolution, de reconnexion et de retour à la cohérence.

Aujourd’hui, mon travail consiste en une traduction des différents lan- gages du corps physique et des corps plus subtils (mais tout aussi physiques, quoique d’une physique différente) afin de porter à la connaissance de la per- sonne la nature de sa problématique et les moyens à disposition de tout son être pour générer ou dissoudre les résistances. À partir de cette lecture éclai- rée, j’accompagne la personne sur son chemin de reconnexion interne et de retour vers une cohérence retrouvée. Mon but est de transmettre au gens une meilleure connaissance d’eux-mêmes et des moyens pour améliorer la maîtrise et la conscience de leur être. Je me positionne comme un éclaireur qui fournit des clefs pour devenir autonome et habile dans sa vie et dans son corps ; des clefs conçues pour ouvrir des portes vers toujours plus d’espace pour élargir notre conscience.

2018 — diffusion
Un nouveau cycle de 7 ans se met en place avec la création des « Éditions Extraordinaires » dirigées par Médéric et dont l’objectif est de partager, avec un public plus large, le meilleur des recherches actuelles en termes de sciences et conscience. Il semblerait que ce nouveau cycle soit orienté vers la communication et la diffusion de ces nouvelles compréhensions de l’être humain en particulier et de la réalité en général. C’est aussi, pour Médéric, le moment de sortir son documentaire « En réalité » et pour Carla, un premier album. La vie est un roman, et l’aventure continue !